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C'est ici que je partagerai mon amour pour les plantes et leurs nombreux bienfaits, avec vous.

Je ferai de mon mieux pour pouvoir venir ajouter du nouveau contenu, le plus régulièrement possible.

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L'utilisation des plantes ne doit pas être prise à la légère car leurs composés phytoactifs sont puissants, et les interactions médicamenteuses ainsi que les contre-indications sont nombreuses. Veillez à toujours vérifier ces dernières avant d'ingérer quoique ce soit.

Tout ce que j'écrirai ici, le sera à titre informatif et ne remplacera en rien une visite ou encore un diagnostic médical. Faites preuve de discernement.

A comme...

Achillée millefolium

Achillea millefolium,

C' est une plante de la famille des Astéracées que l’on trouve dans toute l’Europe, d’où elle est native, mais également en Asie et Amérique du nord.

C’est une vivace à tige poilue, mesurant en moyenne 60 à 80 cm.

Ses feuilles sont allongées étroites et munies de pétioles à la base. Elle a un aspect plumeux, d’où son nom de millefeuilles.

Ses fleurs sont de couleur blanche (le plus souvent) à pourpre, regroupées en pleins de petits capitules et en format de corymbe. Leur cœur est parfois jaune ou rose, et elles fleurissent entre juin et octobre avec un pic particulier autour de la St Jean, qui est la meilleur période pour les récolter, et c’est d’ailleurs maintenant !

Sa racine a pour particularité de pivoter sur elle-même, cherchant l’eau autour d’elle, ce qui lui confère adaptabilité et résistance.

Forte de cet atout, on pourra la trouver dans les prairies, les chemins, les fossés, les jardins, les terrains rocailleux et sablonneux, de la plaine à la haute montagne.

On l’appelle également l’herbe à la coupure, herbe des charpentiers, saigne-nez, herbe de la St-Jean, herbe des st Joseph, sourcil de vénus.

Elle doit cependant le nom d’Achillée à Achille, car elle aurait servi à guérir son talon bléssé.

On utilise ses feuilles et ses sommités fleuries.

Dans sa composition on trouvera entre autres :

-Des huiles essentielles, majoritairement monoterpènes, telles que du linalool, camphor, bornéol et eucalyptol, mais également des sesquiterpènes dont le chamazulène, l’essence bleue verte aux vertus très anti-inflammatoire qui fait la couleur bleue de la camomille allemande. Ces derniers auront également une action anti-allergique.

-Des sesquiterpènes lactone, achilline, achillicine, leucodine etc…qui auront également des vertus anti-inflammatoires mais aussi d’amère digestive.

-Des flavonoïdes variées telles que l’apigenine, l’artemetine, la casticine, la lutéoléine et la rutine, qui auront en plus d’une activité très antioxydante, une activité antispasmodique.

-Des alcaloïdes, stachydrine, achilléine, qui offriront des vertus hémostatiques (stopper le sang) et également amères, qui faciliteront la digestion.

-On trouvera également des tannins et des coumarines.

Traditionnellement elle fut utilisée dés le néolithique, elle aurait permis de soigner les blessures des soldats lors de la guerre de Troie.

Elle fut surnommée respectivement par les Romains, « Herba Militaris », et par les Dakotas, « Herbes pour les blessés », tandis que les Ecossais des highlands l’utilisaient pour soigner les plaies de leurs guerriers.

Hildegarde de Bingen la décrira comme la plante des plaies, en interne et en externe et pendant la première guerre mondiale elle fera partie de la trousse de secours d’urgence des soldats.

Elle fut également utilisée dans le cadre des saignements pulmonaires qui accompagnaient souvent la tuberculose.

Pline l’ancien, conseillait de consommer son jus accompagné de miel pour évacuer « l’excès de bile ».

Au Moyen-Age, on l’utilisait pour libérer la mélancolie.

Elle sera traditionnelle utilisée pour ses propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires, vulnéraires, toniques digestives.

Elle est également connue comme une plante diurétique et diaphorétique, mais qu’est-ce que cela signifie ?

Tout simplement qu’elle sera efficace pour faire baisser la fièvre, et cela en augmentant la transpiration ainsi qu’en facilitant la perte d’eau par les urines.

Des études plus récentes, des années 2000 à nos jours, ont démontré des activités antispasmodiques et anti-inflammatoires particulièrement bénéfiques dans le cadre d’inflammation du système digestif, de syndrome inflammatoire du colon, d’ulcères gastriques, de gastro entérites et coliques intestinales.

Son utilité a aussi été démontrée dans le cadre de saignements mineurs :

  • En interne : hémoptysies, hématurie, saignements nasaux, ménorragie
  • En externe : petite coupures/égratignures, hémorroïdes, épisiotomie.

Elle est toujours utilisée pour ses vertus digestives, particulièrement lors de difficultés à digérer les graisses, ou en cas d’excès de flatulence ou bien encore de dyspepsie (douleur chronique centrée sur la région de l’estomac) d’origine nerveuse.

On lui connait également une efficacité à stimuler le retour veineux et la circulation sanguine en général, c’est-à-dire qu’elle a tout de même une affinité avec le sang. Matthew Wood, célèbre herboriste américain, la surnomme « le remède sanguin indispensable », il en dira qu’ « elle décongestionne le sang associé à l’inflammation, qu’elle désépaissie le sang stagnant, qu’elle est un tonic pour les veines et qu’elle stimule les capillaires, déplaçant le sang de l’intérieur vers l’extérieur et vice et versa… ». Tout un programme !

Elle pourra également être en fonction de la nécessité asséchante ou humidifiante.

Elle permettra parfois d’évacuer sang et petits caillots pour assécher des règles ou pertes blanches abondantes, utiles en cas de leucorrhées et/ou d’endométriose, fibromes. Elle évacuera le sang stagnant.

Mais elle pourra dans d’autres situations humidifier la peau pour permettre la transpiration lors de poussées de fièvre, ou bien encore permettre le déclenchement des règles en agissant sur le foie, le sang et l’utérus. Elle sera donc utile en cas d’aménorrhée.

Connue depuis de nombreuses années, pour son action positive sur les cycles menstruels, elle est traditionnellement utilisée pour réguler ces derniers. Elle a une relation toute particulière avec la femme et ses cycles, ou est-ce l’inverse ? ou bien encore les deux ?

Grace à son action décongestionnante, elle agira également sur le foie stimulant l’élimination d’un excès hormonal stagnant, qu’il soit d’origine oestrogénique, androgénique ou bien encore en progestérone. Elle aura en ce sens une action rééquilibrante du cycle hormonal.

Et « last but not least », on pourra aussi l’utiliser en tout début d’état grippal, en infusion associée à des fleurs de sureau et des feuilles de menthe (en alternance avec le sirop ail-oignon), pour de débarrasser au plus vite de l’inconfort de cette condition.

Bien sûr, je ne suis pas médecin, et ces indications sont purement informatives et ne vous dispensent en aucun cas d’un avis médical.

 

Energétiquement parlant...

C'est à dire, si nous regardons maintenant  l’Achillée à travers le prisme de la MTC, ainsi qu'à la lumière de ses propriétés énergétiques.

Mais tout d’abord quelques mots sur l’ancienneté de notre connexion à l’Achillée. Pour la petite (pas si petite) histoire, il a été relativement récemment (2012) découvert que cette dernière serait utilisée par l’homme depuis plusieurs millénaires.

En effet, des travaux réalisés sur des fossiles ainsi que des restes de Néandertals, découverts dans la grotte d’El Sidron, en Espagne, ont permis d’analyser le tartre ainsi que des résidus de matériaux alimentaires, retrouvés sur les dents de ces derniers.

Ces chercheurs ont trouvé des traces de particules chimiques présentes dans des plantes telles que l’achillée ou bien encore la camomille. Tout en soulignant le fait que le Néandertalien était génétiquement capable de reconnaître l’amertume, il en a été déduit que ces plantes n’était pas seulement utilisée comme de la nourriture. C’est la plus vieille preuve de consommation de plante à des fins supposées médicinales. On parle ici de période pouvant se situer entre - 50600 et - 43300.

L’histoire de l’homme et de l’Achillée est donc une très vieille histoire…

En MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise), l’une des pratiques médicinales les plus anciennes (la plus ancienne connue à ce jour étant l’Ayurveda), utilisait également il y a 3000 ans de cela notre Achillée. Elle est alors considérée comme une plante légèrement froide, aux saveurs amère et âcre.

Elle est reliée au poumon, donc à la loge métal (poumon-gros intestin). Il est dit qu’ « elle ouvre les barrières du poumons » et que également en sa qualité de diaphorétique, « elle ouvre les pores de la peau et chasse le vent chaleur », elle est réputée pour « enlever le feu qui monte à la tête ».

Elle sera également utilisée en cas de feu du foie, quand ce dernier affaiblie la vessie ou bien encore le système digestif. Il sera judicieux dans ce cas de la combiner à une autre plante, telle que le pissenlit pour dégager la stagnation de Qi.

Elle a un lien indubitable avec le sang, et dans un premier temps c’est en calmant ce feu du foie qu’elle va permettre d’arrêter les saignements.

Il est aussi dit que du fait de cette affinité avec le sang, « elle ouvre les capillaires et redirige la circulation sanguine dans son axe sain », on note que les composants phytoactifs de cette dernière, ont un effet veinotonique sur les petites veines et les capillaires.

Elle est traditionnellement utilisée en MTC également, lors de stase(stagnation) de sang (menstruations tardives, caillots de sang dans les menstruations), pour remettre le sang en mouvement.

On la dit de nature légèrement froide, qui apaiserait la fièvre et les inflammations, elle pourrait retirer le feu de la gorge ainsi que la chaleur des bronches.

La tige séchée de l’Achillée est utilisée dans la Chine Antique pour faire le lien entre les mondes. Les Chinois l’utilisent depuis plus de 2 millénaires pour lire l’oracle du Yi King.

Elle est également considérée comme une plante de protection, et cela probablement depuis Neandertal. Elle aurait été à cette époque utilisée dans les rites funéraires, toujours dans le but de lier 2 mondes.

Elle est énergétiquement protectrice et défend contre les énergies malveillantes, les champs électromagnétiques nocifs.

Elle peut également être distillée, et utilisée en hydrolat et/ou en huile essentielle.

Traditionnellement l’huile essentielle d’Achillée sera utilisée en cas de névrite et névralgie, de sciatique, lumbago, mais aussi pour soulager entorses et foulures.

On pourra l’utiliser en massage sur l’abdomen, diluer dans une huile végétale () pour soulager les douleurs digestives, ou en frictions pour les douleurs menstruelles.

Elle favorisera également la cicatrisation des plaies.,

On pourra également l’utiliser pour faire des bains de siège, très utiles lors d’hémorroïdes, de règles douloureuses ou trop abondante, ou bien même encore absente. Il faudra faire infuser une 100aine de g, que l’on diluera ensuite dans 1 L d’eau et que l’on mélangera à un bain un peu plus qu’à moitié plein, on y restera ensuite environ 15 min.

Diffuser dans des mélanges, elle apaisera le stress.

Energétiquement elle permettra de trouver ou de conserver son équilibre lors de grands changements.

Elle favorisera le recentrage et calmera le mental et elle facilitera la libération d’émotions lourdes et perturbantes.

Elle a toujours été utilisée pour lier différents mondes et c’est ainsi qu’elle facilitera la communication et la compréhension entre les 2 sexes, et que différemment elle harmonisera et reliera entre elle les énergies cosmiques et telluriques.

Elle aidera également les personnes qui se font toujours passer en dernier à se recentrer.

En élixir floral, l’achillée blanche/ rose sera conseillée pour les personnes très sensibles, qui ont du mal à différencier les émotions des autres des leurs.

L’élixir pourra être bénéfique pour les personnes qui prennent du poids pour se protéger.

Un élixir qui pourra apporter soutient et force aux personnes travaillant en lien direct avec des personnes qui souffrent (soignants, thérapeutes, assistants sociaux, éducateurs etc…)

Cet élixir apportera force et soutient aux personnes se laissant trop influencer voire avaler par leur environnement proche.

Une plantes aux multiples trésors dont les vertus et l’histoire n’ont pas encore fini de nous étonner.

Astragalus membranaceus

Je suis aujourd’hui venue vous parler de l’astragale, son utilisation est actuellement de saison (quoique pour une plus grande efficacité, c’est en octobre qu’il serait conseiller de commencer sa prise), et elle peut être de bonne compagnie pour traverser la saison froide avec plus de sérénité.

C’est une plante, dite adaptogène, et je repoussais un peu le moment où j ‘allais parler de cette catégorie de plantes…pourquoi ? pas parce je ne les aime pas, bien au contraire, elles m’ont permis de survivre nombreuses épreuves et de traverser des périodes difficiles, et  je connais particulièrement leur efficacité et leurs utilités car je les ai étudiés et utilisés presque toutes…

Non, le problème n’est pas celui de l’efficacité, la plupart sont d’autant plus assez sécures, elles seront en générale à éviter (hormis les immunomodulateurs) en cas de maladie auto-immune ou condition psychique avec certains déséquilibres (mais pas toutes) …

Le point ici, est qu’elles font leur job à merveille, quel job exactement vous me direz ?

Et bien celui de normaliser notre système, de préserver ou de retrouver l’état d’homéostasie (équilibre physiologique, qui permet aux différents systèmes du corps d’exercer leurs nombreuses fonctions de manière normale, régulière et harmonieuse).

En effet cette catégorie d’herbe, et je reprendrais ici la définition de David Winston, permet au corps humain de s’adapter au stress, en supportant les procédés métaboliques et en restaurant l’équilibre. « Leur ligne principale d’action est la stimulation des réponses non-spécifiques au stress via le système nerveux sympathique, et l’axe H-P-A, ou hypothalamus-pituitaire- « adrenalien » (surrénale) ».

Elles stimulent les système endocrinien(hormones) et immunitaires.

Le danger, étant bien sûr, de s’en servir comme des pansements ultimes pour ne jamais s’arrêter et subvenir aux besoins incontrôlés et incontrôlable que nous dicte cette société de consumériste exacerbée et exubérante dans laquelle nous vivons, si vous voyez ce que je veux dire…

Nous prendrions alors un très grand risque, celui de pousser notre corps toujours plus loin, sans respecter les rythmes de pause dont notre merveilleux écosystème a besoin pour se régénérer et se reconstruire.

Il y a d’ailleurs, lors de l’utilisation de plantes,(comme avec beaucoup de chose), une possibilité d’accoutumance, pour ne pas dire d’addiction, l’être humain état « un animal d’habitudes » …

J’utilise, essentiellement les plantes, pour garantir mon propre bien-être, et ce, depuis plus de 20 ans maintenant, tout d’abord car ma santé me le permet et puis aussi car les ayant étudiés je connais leurs avantages et leurs inconvénients, et cependant je m’octroie régulièrement et d’ailleurs dès que possible des moments sans plante et sans suppléments. Ainsi mon corps n’a pas besoin de béquille lorsqu’il peut marcher seul, et il peut même se dépasser un peu, sans s’effondrer, et ensuite  accepter que parfois le seul remède est le repos.

Cela étant dit, parlons maintenant un peu de cette merveilleuse plante qu’est l’Astragalus membracenaus.

Son nom latin lui vient du terme « astragalos » qui signifie vertèbre, en références aux nœuds sur les tiges de la plante qui ressemblent à des vertèbres.

Originaire de Chine, elle y est cultivée, et s’y trouve à l’état sauvage, elle fait partie de la famille des Fabacées (famille des pois), on l’appelle également Huang chi ou Huang qi, elle se trouve aussi au japon, en Corée, essentiellement en marge des forêts. Elle aime le soleil, et les sols pauvres en nitrogène.

Il existe de très nombreuses espèces, certaines seulement décoratives et d’autres toxiques, celle qui nous intéresse ici est relativement sans dangers.

C’est sa racine que nous utilisons et il est préférable qu’elle soit âgée d’au moins 4 ans avant la récolte, qui se fera en automne.

C’est une plante vivace et herbacée, ses tiges sont duveteuses, rigides et peuvent s’étendre entre 40 et 120cm.

La racine une fois récoltée, devra subir quelques manipulations pour être adoucis et mise en forme.

L’historique traditionnel de l’astragale est riche, son nom chinois se traduit par « chef jaune », car sa racine est jaune, et elle est considéré comme le leader des toniques.

Elle sera utilisée dés -200 avant J-C, contre les 5 différents types d’hémorroïdes, la lèpre, ainsi que l’asthme, les conditions fiévreuses, les froids et les toux grasses, puis pour fortifier les tissus connectifs.

On verra apparaître son nom dans « Shennong herbal » (206 AVANT-J-C/ 220 APRES-J-C), ou bien encore dans « le livre interne de l’empereur jaune ». Il sera dit que l’astragale « revitalise les 3 portions des cavités du corps et renforce la résistance du corps aux démons extérieurs(maladies) ».

En énergétique chinoise (c’est une des plantes considérées comme supérieure dans la pharmacopée chinoise), on dira qu’elle est de saveur sucrée et de tempérament tiède et humide.

Elle sera utile pour nourrir le Qi de la rate, dont elle élèvera le yang, c’est ainsi qu’elle pourra être utile lors de période de grosses fatigues.

Elle est également connue pour tonifier le Qi du poumon, elle aidera aussi à la production du sang (en stimulant la rate) et renforcera l’immunité.

Du fait de son caractère chaud et de ses qualité adaptogènes, elle pourra être bénéfique aux personnes qui travaillent physiquement dans des endroits humides et froids.

Elle est contemporainement utilisée comme tonique, pour le manque d’appétit, les états de fatigue, les fragilités immunitaires, elle sera protectrice pour le système cardiaque, le foie et les reins.

 

Elle pourra accompagner enfants, adultes et seniors, pour augmenter les niveaux d’énergies en général et également pour stimuler l’immunité.

La MTC, dira qu’elle stimule « le wei qi », l’énergie bienveillante qui protège des affections et infections causées par des conditions externes.

Elle sera cependant à éviter en cas d’infection subite et aigue et à proscrire en accompagnement de traitement pour le papilloma virus, ainsi que les traitements pour les infections rénales associées au lupus.

A proscrire en cas de greffe d’organe également, lors de fortes fièvre et bouffées de chaleur.

Il ne sera pas conseiller de l’utiliser en même temps que des anti-inflammatoires, ou interférons alpha, ou cela sous supervision étroite du spécialiste traitant.

Il existe cependant un protocole chinois, appelé fu-zheng thérapie, et dont le but est de restaurer l’immunité de patients souffrant de certains cancers, ainsi que de protéger leur corps des effets secondaires de la chimiothérapie. En occident, elle n’est pas encore utilisée dans le cadre de tels protocoles.

Elle contient des polysaccharides, astragaloglucans, des saponines, des isoflavonoids glycosides, des flavonoïdes, des saponines triterpenoides, des acides aminés (GABA, entre autres).

Elle peut être utilisée comme nourriture, utile pour faire un fond de soupe, surtout en hiver (recette à venir), elle sera aussi utilisable en décoction 15g de racine pour 1L d’eau dans une décoction longue (plusieurs heures), à feu doux, en teinture, ou en capsule (posologie adaptée au cas par cas).

Elle nourrira, la loge terre, qui dans ses qualités positives est fertile, nourrissante, reposante et centrale à notre bien-être.

Allium ursinum

Bonjour à tous et à toutes, aujourd’hui c’est de l’ail des ours dont je suis venue vous parler.

🌱Cette plante, aux multiples usages mais aussi aux multiples vertus, tapisse les sols de nombreux sous-bois depuis le mois dernier mais ses fleurs sont sur le point de sortir si ce n’est déjà fait.

🌱C'est une plante sauvage de la famille des Amaryllidacées. Allium ursinum, ail des ours, ail sauvage ou bien encore ail à longue feuilles.

📜La légende dit « que l’ail des ours possède un pouvoir de renouvellement et de purification, il réduit, l’engourdissement, réchauffe le corps et rend une personne aussi forte qu’un ours ».

🐻Les ours l’utiliseraient pour se purger et reprendre du poil de la bête à la sortie de l’hibernation. 🇬🇧Il occupe une grande place dans le folklore anglo-saxon et plus particulièrement en Irlande ou il était utilisé jadis dans les rituels magiques pour faire fuir les créatures venimeuses.

🌱Mesurant 15 à 35 cm, il est dépourvu de poil, et exhibe une forte odeur d’ail surtout si l’on frotte ses fleurs, c’est définitivement l’un des signes essentiels que vous devez rechercher lors de sa cueillette.

🌱Ses tiges sont faibles et fragiles, demi-cylindriques, à angles obtus et munies à la base de 2 feuilles ovales lancéolées, larges de 2 à 5 cm. Ces dernières sont pétiolées, c’est-à-dire munies d’un pétiole, une partie plus fine qui relie la feuille à la tige.

🌱Elles sont relativement planes, molles, et à nervures convergentes (qui vont toutes dans le même sens).

🌱Ses feuilles sont plus ou moins brillantes. Son bulbe est petit, oblong, et recouvert d’une robe blanche.

🤍⭐Ces fleurs irradient un blanc pur, en forme d’étoiles un peu plane, un peu lâches, possédant des pédicelles égaux, 1.5 fois plus long que la fleur.

☂️Les fleurs sont regroupées en forme d’ombrelles.

🌱L ’ail des ours, préfère le climat continental, on le trouve abondamment dans les Pyrénées, et les Alpes jusqu’à 1600 m d’altitude, mais ce qu’il aime plus que tout ce sont les sous-bois et forêts ombragées, riche en humidité. Il affectionne le long des ruisseaux.

🌱Il pousse dans une grande partie de l’Europe, et abonde particulièrement au Royaume-Uni, ainsi qu’en Allemagne, Belgique, Suisse et en France.

🌱⚛️Ses propriétés ont d’ailleurs été étudiées avec beaucoup d’application en Allemagne.

⚠️Il faut faire très attention à ne pas le confondre avec certaines plantes toxiques qui poussent dans les mêmes forêts, voir aux mêmes endroits et cela à la même période.

⚠️Les 3 erreurs les plus communes et les plus regrettables sont la confusion ⚠️ail des ours/colchique⚠️, ⚠️ail des ours /Jacynthe des Pyrénées⚠️, ou bien encore ⚠️ail des ours/muguet⚠️.

1⚠️-Les feuilles de colchique (Colchicum autumnale) sont plus rigides, sans tige, et le bulbe est rond et foncé, les fleurs sont mauves mais n’apparaissent qu’en automne alors que celle de l’ail des ours devraient pointer leur nez fin avril début mai. La grande différence, outre l’odeur, est que les feuilles d’ail des ours sont luisantes dessus et mates dessous(dessus-dessous).

Entre 2020 et 2022, 28 cas de confusion ont été enregistrés, entre mars et mai, dont 2 décès. Il est donc vraiment essentiel de faire la différence et de bien savoir identifier l’ail des ours.

2⚠️-La Jacynthe des Pyrénées, (Tractema lilio-hyacinthus), a la particularité de pousser en feuilles serrées, qui n’ont pas de pétioles, on la trouve surtout dans le sud-ouest de la France.

3⚠️-Le muguet (Convallaria majalis), possède-lui, des feuilles luisantes dessous et mates dessus(dessous-dessus), liées 2 par 2, la première des deux n’ayant pas de pétiole.

Attention également à éviter les plantes des bords de route, ainsi qu’a se préserver de la contamination par excréments d’animaux.

⚠️Il est toujours plus prudent de laisser tremper sa cueillette dans un peu de vinaigre blanc (15 min) et puis une fois séchées de la déposer dans le congélateur pour 30 à 45 minutes⚠️.

Une fois toutes ces étapes dépassées, vous vous trouvez en possession d’une plante entièrement comestible. Il fait sans aucun doute parti des plantes qui ont largement fait vivre l’homme, nous accompagnant depuis plusieurs siècles et ceci à juste titre, car il possède également (en plus de ces pouvoirs magiques), de nombreuses vertus thérapeutiques, ainsi qu’un goût distinctif aux connotations d’ail🧄.

🔷En effet, même les bourgeons et fleurs de ce dernier se mangent.

🔷 N’ayant pas été domestiqué comme son cousin l’ail commun (Allium sativum) il serait largement supérieur en termes de bienfaits.

🔹Il ne possède qu’un très petit bulbe et les substances actives sont concentrées dans les feuilles.

Ce qui en fait des mines de vertus pour notre santé.

⚛️Il est riche en vitamine A et C, ce qui lui confère des propriétés immuno-protectrices et antioxydantes.

⚛️Des chercheurs Hongrois du « Central Research Laboratory » ont d’ailleurs constaté que l’extrait aqueux et hydroalcoolique diminuait de manière significative l’activité des radicaux libres(=antioxydant).

⚛️Il est également riche en calcium, sodium, phosphore, fer et cuivre, ainsi qu’en allicine et en adénosine (acides aminés). La présence même de ces deux acides aminés permet de réduire le taux de cholestérol.

⚛️Il possède des vertus dépuratives et détoxifiantes liées entre autres à la présence de composés soufrés.

⚛️Mais ce n’est pas tout, on lui connait également des vertus cardio-protectives, antimicrobiennes, diaphorétiques, diurétiques, antifongiques et expectorantes.

⚛️Les feuilles fraiches peuvent être utilisées pour nettoyer des plaies (pour peu qu’elles aient bien sûr été nettoyer elles-mêmes) et ceci plus particulièrement sous forme de teinture.

🦠Sa consommation régulière permettra sur le long terme de réguler les souches de bactéries intestinales problématiques.

⚛️Il possède des composants permettant de réduire la formation de caillots dans le sang et d’accidents cérébraux, des propriétés hypotensives.

🌱Son utilisation est aussi intéressante au niveau de la sphère ORL et de ces troubles, et cela plus particulièrement en préventif.

🌱C’est un excellent chélateur de métaux lourds, et une fois ces derniers évacuer, certaines enzymes qui participent grandement à la détoxication de notre corps, peuvent à nouveaux s’occuper des mauvaises graisses et autres perturbateurs de haut niveau.

🍽️Culinairement parlant, on peut en faire un délicieux pesto, un condiment, l’utilisé pour faire des fonds de sauces, du tofu, du beurres persillés pour garnir les escargots, de la soupe au pistou, ici encore les possibilités sont nombreuses.

Il est plus digeste que l'ail donc fait un équivalent parfait pour les personnes ayant du mal à digérer ce dernier.

💚Ail des ours un jour ail des ours toujours💚!

Althaea officinalis

💮Altheae officinalis, la mauve blanche, la guimauve ou encore surnommée Bourdon de St Jacques💮.

Son nom Latin, vient en fait du Grec et se traduit par : guérir.

🌱C’est une plante herbacée vivace de la famille des malvaceae, qui peut mesurer jusqu’à 1,5 m de haut, ses feuilles ont un aspect velouté et denté, et une couleur verte asperge un peu clair.

💮 Les fleurs sont situées à l’aisselle des feuilles et exhibent un blanc rosé, suggérant douceur et délicatesse💮.

🫚La racine est épaisse et forte, et de couleur grise, jaunâtre.

Elle aime les sols humides mais peut très bien supporter les terres salées, on peut donc la trouver à la mer comme à la campagne, et cela dans toute l’Europe et en Asie occidentale.

🕰️Avicenne (10ème siècle), reconnaîtra son utilisation pour adoucir la toux mais aussi tout comme la mauve, pour les irritations occulaires et plus particulièrement des paupières.

🕰️Elle gagnera au Moyen-âge les monastères et les jardins paysans et sera utilisée pour soigner les ulcères mais aussi les maux de tête comme sa cousine la mauve.

🕰️Et dés le 19éme siècle, l’entièreté de la plante jouira d’une popularité particulière dans la médecine populaire de l’époque et s’étendra jusqu’à nos jours.

🍡Qui n’a pas dégusté des douceurs de guimauve dans son enfance??
quand j’étais petite on les trouvais sur des rouleaux, vendues en vrac en boulangerie, je me rappelle encore de leur texture fondante🍡.

🎏La médecine traditionnelle chinoise l’utilisera dans les cas de constipation par accumulation de chaleur dans le gros intestin.

🎏Elle sera également, et à juste titre, utilisée comme un pansement doux sur les les muqueuses irritées par vide de yin de l’estomac.

🎏Elle soulagera en effet les situation aigues tout en réparant sur le long terme.

🎏Elle sera également utilisée pour combattre la sècheresse, causée par des aliments piquants, le tabagisme ou par vide de yin du poumon ou encore par un vent pathogène externe.

🧬Elle soulagera, en effet toutes les muqueuses, jusqu’à la vessie et l’urètre comme la prêle, car ces dernières sont formées de cellules épithéliales similaires.

La racine deviendra un incontournable des conditions inflammatoires respiratoires et digestives et sera même donnée aux bébés pour soulager les percées dentaires, tandis que les feuilles seront très souvent utilisées dans les campagnes pour calmer les piqûres d’insectes.

On utilise la racine (mieux si récoltée la deuxième année), la fleur et/ou la feuille.

💮La guimauve contient de nombreux mucilages, des flavonoïdes, mais également des acides phénoliques, des tannins et des minéraux.

La racine est riche en galacturonorhamname, un mucilage qui a montré de puissants effets antitussifs.

Une extraction aqueuse (ce ne sera pas le cas pour la version hydroalcoolique), révèlera les vertus très anti-inflammatoires de certains des flavonoïdes contenus dans la racine, je vais vous épargner, ici, des noms très longs et compliqués.

La plante entière, va exhiber des propriétés adoucissantes très puissantes, qui seront extrêmement bénéfiques en cas d’irritation de la bouche du pharynx, de l’œsophage ainsi que des voies respiratoires.

La racine sera à privilégier car son pouvoir adoucissant est d’autant plus puissant.

💮Les fleurs seront parties intégrantes des espèces pectorales et s’utiliseront pour les maux de gorge, toux et bronchite, et en lotion pour les conjonctivites.

🌱Les feuilles sont très émollientes et seront utilisées sous formes de tisane, cataplasmes, lotions ou enveloppement.

Il a été démontré lors d’expériences in vivo et in vitro que certains composants de la racine, tonifieraient le système immunitaire d’une part en stimulant les défenses mais d’autre part réduiraient la production de certaines substances inflammatoires, un effet donc immunomodulateur.

💮🌸Elle est traditionnellement utilisée pour les mêmes conditions que sa cousine à quelques choses près, mais elle est un peu moins répandue, son action(racine) est cependant intensifiée.

💮🌱Toutes ces parties disposent d’une monographie contrôlée, la racine et la feuille au niveau européen et la fleur au niveau français.

⚗️💮L’élixir spagyrique de guimauve, sera bénéfique aux caractères irrités, colériques et endurcis. Il adoucira les humeurs, facilitera le lâcher-prise des vieilles formules et pensées limitantes, pour laisser émerger l’enfant intérieur. Il facilitera des changements tout en douceur.

💮On l’utilisera pour les inflammations urinaires, entérites, gastrites, coliques, diarrhée, constipation, coliques, dans le cas d’ulcères à l’estomac.

💮🌱En règle générale, elle est connue pour ses propriétés, adoucissantes, émollientes, laxatives, diurétiques, rafraichissantes et pectorales.

Elle n’est soumise à aucune contre-indications connues.

🌱💮On pourra infuser la feuille ou/et la fleur et cela à raison de 20 à 30 g/litre
🌱💮Elle s’utilisera ainsi à boire ou pour créer une lotion pour les yeux, la peau, ou un gargarismes pour les angine ou inflammation buccales.

La racine se préparera en décoction à raison de 20 à 30g /litre

 

Avena sativa

🔰L’avoine, aux nombreux avantages nutritionnels( voir article dietétique et nutrition) est aussi connue pour ses vertus apaisante, émolliente, et calmante pour la peau, crane y compris, ainsi qu'adoucissante pour les cheveux. Elle fait partie de la composition d’un bon nombre de crèmes et shampoings.


🔰Elle est traditionnellement utilisée pour calmer les démangeaisons ainsi que les peaux très irritées lors de conditions comme l’eczéma ou bien encore le psoriasis, et certaines réactions topiques allergiques.


🔰Ses vertus hydratantes, apaisantes et réparatrices de la peau sont aussi très intéressantes en cosméto et les flocons peuvent également être utilisés pour des scrubs visages et/ou corps. Le lait peut également être mélanger avec de l’argile rose pour un effet masque douceur extrême.

🔰En plus d'être une de mes nourrriture préférée, c'est aussi une de mes plantes préférée.

🔰Celle-ci, se ramasse au milieu de l'été, et peut-être utilisée en infusion, décoction, teinture, macérat glycéré de jeunes pousses, ou bien encore en élixir.

⚛️Elle contient des flavonoïdes, des saponines (avenacosides A et B), des alcaloïdes (alcaloïdes indole gramine, trigonelline, avenine), des stérols (avenasterol).


🔰La paille d’avoine est ce qu’on appelle en herboristerie traditionnelle une nervine, c’est-à-dire que sa composition va nourrir et restaurer le système nerveux.

🔰Elle sera conseillée en cas de Burn-out aigu pour diminuer l’intensité des symptômes mais aussi lors de la période de convalescence qui suivra. Son action sera bénéfique à court et long terme. Elle pourra être utilisée, encore et toujours avec l’avis du médecin traitant, en cas de dépression, de fatigue nerveuse, d’anxiété subite ou chronique.


🔰Elle sera aussi efficace pour diminuer les névralgies et plus particulièrement celles liées à la contraction d’herpès simplex (herpes labial et sexuel), zoster (varicelle/ zona) et névrite (lésion inflammatoire d’un nerf).

 

🔰En gémmothérapie, l'avoine sera utilisée pour soutenir un système fatigué, pour redonner force et sérénité, ce macérat sera particulièrement utile pour apporter du soutient au système nerveux, avec lequel il a une grande affinité.

🔰En élixir, c'est l'avoine sauvage ou "folle avoine"'(Avena fatua), qui sera utilisée.

🔰On la surnomme ainsi, car ses épis volent au vent, et son particulièrement visibles, la plante pouvant atteindre jusqu'a 1,5m de hauteur.

🔰Cet élixir sera conseillé aux personnes ambitieuses mais dispersées, qui ont du mal à faire des choix, les personnes qui s'interessent à beaucoup de choses.

🔰C'est l'élixir qui soutient dans la quête de sens, permettant de retrouver l'ancrage tout en restant fléxible.


🔰C’est une herbe qui est parfaite pour accompagner les personnes anxieuses et hypersensibles en générale.
L’avoine est un exemple parfait de ce pont merveilleux entre alimentation et « Médecine naturelle », un parfait Alicament !

B comme...

Borago officinalis, la bourrache

Aujourd’hui je suis venue vous parler d’une très jolie herbacée, annuelle, aux fleurs en forme de petites étoiles d’un bleue lumineux( parfois violet), de la famille des Boraginacées et qui présente de multiples intérêts.

Elle est originaire d’Afrique du Nord et, est maintenant répandue en Europe. Elle aime à pousser dans les décombres et les terres arides, les terrains bétonnés, mais aussi les bords de rivières et d’étangs. L’essentiel sera qu’elle soit exposée au soleil.

On la surnomme également langue-de-bœuf, boursette, ou bien encore « starflower » (fleur étoile) en anglais, ce qui lui rend plus favorablement hommage.

Ses tiges cylindriques, dressées et épaisses, sont recouvertes de poils drus. Elle mesurera entre 20 et 60cm.

Ses feuilles sont grandes, ovales et pétiolées à la base, leur surface est ridée et elles sont vertes dessus et blanchâtres dessous.

Sa racine peut être assez profonde et pivotante, ce qui lui permet de s’adapter. On utilise les fleurs et l’huile obtenue des graines.

Ce que nous connaissons de son utilisation traditionnelle, remonte à L’Antiquité puis au Moyen Age ou elle était utilisée comme aphrodisiaque mais également en cuisine.

Ses jeunes feuilles et ses fleurs seront alors mangées en salade.

Elle était également réputée comme « génératrice de sang ».

C’est ensuite à partir de la renaissance, qu’un bon nombre de ses propriétés seront découvertes et qu’elle sera alors plus extensivement utilisée pour ses qualités sudorifique, diurétique, adoucissante et dépurative.

Dés le 18éme siècle, elle sera recommandée pour la toux, les bronchites, les refroidissements et les dartres.

En Angleterre ainsi qu’aux Etats Unis, les fleurs et les feuilles seront utilisées traditionnellement comme tonic, pour des effets galactagogues, et infusées dans du vin pour dissiper la mélancolie.

La feuille était utilisée seule pour diminuer les irritations des voies gastriques et urinaires, ainsi que de la gorge.

En médecine traditionnelle Chinoise, elle est associée à l’organe cœur et au vide de yin de celui-ci.

Elle est considérée de nature fraîche et de saveur légèrement douce et sucrée.

Elle était traditionnellement utilisée pour « calmer l’hystérie féminine » (pms et autres symptômes hormonaux), ainsi que pour apporter soutient lors de la ménopause et diminuer les bouffées de chaleur.

Elle agira sur les signes de « Feu-Vide », permettant de calmer les angoisses et les états de déséquilibre menant une personne de l’excitation aux pleurs, de la joie démesurée aux larmes excessives. Elle aidera à stabiliser les états nerveux, en nourrissant le yin, favorisant optimisme et courage.

Elle nourrira également le yin du poumon et du rein et permettra l’humidification de tous les organes.

Composition :

La fleur contient environ 10% de mucilage, de polyphénols quercétol, kaemférol, anthocyanidol, qui vont être essentiellement responsables des propriétés émollientes de cette dernière.

De l’allantoïne, qui favorisera la cicatrisation et le renouvellement cellulaire.

Du nitrate de potassium, qui va avoir un effet légèrement diurétique.

Des acides silicilique, rosmarinique et chlorogénique, aux effets très anti-inflammatoires et des alcaloïdes (potentiellement hépatotoxiques).

Les graines vont servir à produire une huile à acide gras insaturés (oméga-6) : acide linoléique, oléique et gamma-linolénique.

Ces derniers auront des actions très anti-inflammatoires par réduction de la prostaglandine E, et feront de l’huile une alliée indéniable tant en interne qu’en externe.

En interne elle permettra de rééquilibrer les cycles hormonaux et le système nerveux, et aura aussi un possible effet antiplaquettaire, facilitant les problèmes de circulation sanguine.

En externe elle sera très utile pour apaiser différentes conditions inflammatoires de la peau, telles que le psoriasis, l’eczéma…

Elle aura un effet généralement apaisant et régénérant sur la peau, facilitant la cicatrisation, la régénération cellulaire, pouvant limiter l’apparition de rides.

En massage, elle diminuera les douleurs des crampes menstruelles.

Toujours en massage, elle sera utile pour apaiser des muscles endoloris ainsi que les douleurs associées à l’arthrite rhumatoïde et aux rhumatismes.

Très utiles pour la femme, ce sera une plante qui pourra accompagner les différentes étapes hormonales de la vie, de la jeune femme au cheminement vers et pendant la ménopause et encore après.

La fleur est également utilisée pour apporter soutient à l’axe hypothalamus-pituitaire-surrénal, agissant comme un tonic adaptogène, limitant la fatigue mentale/surrénale.

Au niveau respiratoire, les fleurs permettront de décongestionner, de calmer et d’apaiser, elles exhiberont des qualités expectorantes et antitussive.

Ces dernières auront aussi un effet très positif sur le système de détoxification et de détoxination du corps, favorisant l’élimination de toxines et déchets (plus particulièrement du cholestérol et de l’acide urique) par la transpiration(sudorifique), mais également par le drainage des voies biliaires et urinaires(diurétique).

En élixir floral, elle sera utilisée pour surmonter chagrin, désespoir, et apporter soutient face au découragement.

Elle apportera réconfort et nourrira le cœur, elle ramènera la joie et permettra de dépasser des périodes de chagrin oppressant.

Elle ramènera confiance en soi et foi en l’avenir.

Son doux bleu lui confère une énergie douce et enveloppante, apaisante pour porter au-delà de moments de crises difficiles et retrouver espoir en la vie, et en nos capacités.

La présence d’alcaloïdes dans la fleur et essentiellement dans les feuilles, devra limiter son utilisation à des périodes courtes de 1 semaines à 10 jours, avec un maximum de 10 g de feuilles pour 500ml d’eau.

Elle sera également à éviter pendant la grossesse, l’allaitement, ainsi que pour les personnes qui  souffrent d’atteintes hépatiques, ou sous anti-coagulant.

L’huile n’a pas d’effet nocifs connus et peut-être consommer à raison de 200mg par jour pour des cures de 1 à 3 mois.

« Prend la bourrache mais ne l’arrache, des mots de cœur, guérit sa fleur », dicton populaire, auteur inconnu.

 

C comme...

Crataegus spp, monogyna et laevigata, oxyacantha, ou aubépine

Crataegus spp, monogyna et laevigata, oxyacantha, famille Rosaceae.

On lui donne de nombreux autres noms, en fonctions des différentes régions, tels que Noble épine, Epine blanche, Poire d’oiseau, Senellier, Bois de mai, Poire de oui-oui, Epine de mai.

Elle se présente sous la forme d’un arbuste épineux. Elle est répandue dans toute l’Europe, en Asie occidentale, en Afrique du Nord et a été introduite en Amérique du Nord. On la retrouve essentiellement dans les bois et les haies, entre 0 et 1800 m d’altitude. L’arbuste mesurera entre 4 et 6 m mais peut aussi aller jusqu’à 12 m.

Elle se décline en 2 espèces, Crataegus laevigata et monogyna.

On pourra différencier ces dernières, sur la base de leur nombre de carpelles (partie de la fleur qui constitue en partie le pistil et contient les ovules), monogyna=1, laevigata=2 ou 3.

Les feuilles sont d’un beau vert luisant, découpées en lobes, 3 marquées pour l’espèce laevigata, et oxyacantha et jusqu’à 7 pour la monogyna.

Les fleurs sont produites d’avril à juin, d’un joli blanc parfois rosé et munies d’anthères (extrémités de l’étamine qui contient le pollen) roses, et sont regroupée en corymbes.

Ses fruits, les cenelles, sont des petites baies plus ou moins sphériques, d’un rouge vif et contiennent 1 à 3 graines, on peut les récolter dès le mois d’octobre, c’est-à-dire maintenant !

On utilise les sommités fleuries, les feuilles et les fruits.

Traditionnellement, l’histoire qui la lie à l’homme est longue, et remonte à la période préhistorique…

Des noyaux d’aubépine auraient en effet été retrouvés par des anthropologues dans des cités lacustres, témoignant ainsi de leur consommation par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.

Pour la petite histoire, le buisson ardent aurait été une sorte d’aubépine tandis qu’on l’utilisait dans la Rome Antique comme porte bonheur et pour faciliter la fertilité des jeunes époux et plus tard pour conjurer le mauvais sort et chasser les sorcière…

Elle a, depuis toujours, inspiré confiance et protection aux humains.

Elle était déjà connue de Dioscoride (20 AP. J.-C /90 AP. J.-C) et le médecin d’henry IV, l’utilisait également.

Son usage a ensuite traversé les siècles, un pain étant d’ailleurs toujours réalisé sur la base d’une farine de fruit d’aubépine séchées, dans les régions du bas Danube.

Les différentes indications liées au bien-être, notamment cardiovasculaires, apparaîtrons à partir du 14éme siècle. Les fleurs seront alors utilisées pour la goutte, la pleurésie, et l’hémorragie, tandis que les fruits seront utilisés pour les calculs rénaux, ce n’est cependant qu’en 1695 que l’effet bénéfique de l’aubépine sur la circulation et la pression sanguine sera évoqué…

C’est ensuite au début du 20-ème siècle, que de nouvelles observations cliniques permettront de découvrir les effets tonifiants de l’aubépine sur le muscle cardiaque ainsi que les propriétés régulatrices du système vasculaire.

Composition :

-Flavonoïdes (1 à 2 %) : dans les feuilles, fleurs et fruits : hyperodise, spiréoside, vitexines, rutoside, crataéoside…

-Procyanidines : épicatéchine

-Des triterpènes : de l’acide ursolique, de l’acide cratéagolique

-Des acides phénols : de l’acide chlorogénique, caféique.

- Flavonoïdes glycosides : quercétine, quercitrine, rutine.

-Vitamine C dans les fruits.

 

Propriétés pharmacologiques démontrées :

-Amélioration de la contraction du muscle cardiaque ;

-Diminution de la résistance vasculaire périphérique.

-Hypotensive ;

-Antiarythmique (incl : les battements ectopique) ;

-Limite l’athérosclérose, du fait d’un effet hypolipidémiant qui va limiter la formation de la plaque dans les artères, sachant que l’effet hypotenseur va aussi contribuer à la réduction de la formation de plaque, l’hypertension étant également un facteur ;

-Effet antioxydant qui va stimuler les cellules et diminuer l’étendue de nécrose, en cas d’absence ou de manque d’irrigation sanguine. La cause sera en général une obstruction artérielle, c’est-à-dire un blocage dans la circulation sanguine, causant une mort du tissu par manque d’oxygène et de nutriments(=nécrose).

-Antispasmodique ;

-Sédatif, tranquillisant du système nerveux ;

- Calme les palpitations et certains symptômes anxieux liés à la ménopause.

- L’aubépine pourra grandement adoucir les conditions désagréables de la maladie de Raynaud par exemple ou encore de la claudication intermittente.

- Ses propriétés relaxante s’étendront aux viscères, facilitant le contrôle et minimisant la désagréabilité des spasmes intestinaux, des douleurs liées aux coliques ou/et diarrhées

Cependant l’aubépine ne devra pas être utilisée à la légère lorsque trouble cardiaque il y a, dans ce cas toute prise devra se faire sous contrôle du spécialiste ou médecin traitant. Elle devra être utilisées avec précaution lorsqu’un traitement diurétique, hypertensif, hypotensif ou à base de médicaments digitaliques est en cours.

Il n’existe pas de contre-indication à proprement parlé, si ce n’est bien sur la diastolique congestive insuffisance cardiaque.

Elle n’est pas contre-indiquée chez les enfants et femmes enceintes et allaitantes.

On peut la consommer sous forme de thé des feuilles et fleurs, décoction des baies séchées confitures des baies fraîches, extrait fluide, poudre, teinture, comprimés.

L’huile solarisée de fleur d’aubépine sera une grande alliée de la peau, ayant un effet extrêmement adoucissant, elle sera très utile pour les peaux sèches et calmera irritations et démangeaisons.

L’huile solarisée de fruits sera l’alliée des peaux grasse qu’elle permettra de réguler, et en application sur le cuir chevelu, elle permettra de prévenir la chute de cheveux.

En MTC (médecine traditionnelle chinoise), elle est considérée comme une plante tiède, légèrement amère.

On dira qu’elle renforce le Qi du cœur, qu’elle nourrit l’âme, calme l’esprit, et permet d’apaiser et d’ouvrir le cœur et le maître cœur. Elle favorisera donc l’ouverture sur l’autre et la guérison émotionnelle.

Elle a une action bénéfique sur le « Shen du cœur » (feu du cœur qui gouverne le sang) et sera très bénéfique en cas d’hyperactivité, anxiété, chez les adultes comme chez les enfants.

Elle nourrira le cœur fonctionnel comme le cœur émotionnel.

En gemmothérapie, le bourgeon sera spécifique du tissus cardiaque et utilisé pour la circulation, mais également pour ses vertus équilibrantes et tonifiante.

Il sera également utile pour favoriser la concentration, et la mémoire.

Il sera aussi extrêmement efficace pour calmer les différents troubles nerveux associés à la ménopause.

En élixir, c’est l’espèce monogyna qui sera généralement utilisée, parfois l’oxyacantha, et elle favorisera la libération des influences extérieures et des attachement émotionnels, sera particulièrement bénéfique aux personnes qui auront subi des perturbations psychiques ou émotionnelles, un deuil, une séparation ou encore une longue épreuve, qui les aurait endurcis. Dans ces cas, l’élixir permettra de soulager les tensions et de travailler à la réouverture du cœur, de travailler sur le deuil en profondeur, et de soutenir le processus de guérison.

Un élixir pour adoucir la douleur et apaiser les peines de cœur.

Son action est plutôt longue à se mettre en place mais ayant peu de contre-indication, voir plus haut, elle peut être utilisé sur de longue période, avec bien sûr, l’aval du médecin généraliste ou le spécialiste lorsque cela est nécessaire ou dès que vous avez un doute.

Tout ce qui est écrit ici, l’est à titre informatif, je ne donne que très rarement de posologie hors consultation, car chaque situation, personne, est différente, et qu’il faut connaître l’historique entier d’une personne pour pouvoir lui conseiller un dosage. 

E comme...

Echinacea spp

Je suis venue vous parler des échinacées et de leurs grandes utilités mais également de leurs subtiles différences.

Je vais me contenter de parler des deux espèces les plus connues, soient l’E.angustifolia et l’E.purpurea.

Les deux sont natives des états unis, et seront introduite en Europe vers 1930.

Traditionnellement, les tribus autochtones des Etats unis d’Amérique, utilisaient l’espèce angustifolia, qui est-elle plus rare, et plus difficile à faire pousser.

On peut utiliser toute la plante, car chaque partie est riches de composés actifs intéressants pour le nôtre corps. On utilisera cependant plus couramment les racines des 2 espèces et les sommités fleuries de la purpurea.

L’échinacée fait partie de la grande famille des Astéracées ou autrement dit Composacées, appelées ainsi car chaque chaque pétale est en fait une minuscule fleur et le tout ou capitule est en fait une inflorescence (plein de petites fleurs assemblées).

C’est une plante vivace, qui peut mesurer entre 50 et 90cm, de couleur rose fuchsia à violette, elle affectionne les prairies sèches.

Traditionnellement, elle était utilisée par les tribus Amérindiennes (nord) comme un cicatrisant pour les blessures, les brûlures, les abscés, les piqûres d’insectes localement et en interne pour les maux de tête et les maux de dents, les morsures de serpent et les douleurs de gorge.

En 1870, un médecin quaker, le docteur Meyer, la rendra plus populaire, grâce à sa création le « sirop Meyer pour purifier le sang », qu’il conseillait pour presque tout soucis. Il fini par attirer l’attention de deux docteurs éclectiques le médecin John King et le pharmacien John Uri Lloyd, qui après plusieurs tests finiront par conseiller et utiliser l’échinacée pour des patients atteints de dyscrasia sanguine(leucémie), tendance aux infections, septicémie, et infections aux staphylocoques.

Les différentes espèces contiennent des acides phénoliques tels que l’acide caféique (fleur de la pupurea), chicorique, chlorogénique, des echinacosides, echinacéine, des alcaloïdes indolizinidiques (racine), des polysaccharides et de l’inuline.

La légende dit de l’angustifolia qu’elle serait plus efficace, mais à ce jour aucune étude ne l’a prouvé.

Traditionnellement il semblerait que cette dernière soit plus efficace pour tout ce qui est cicatrisation, et maux de gorge, larynx, tandis que la pupurea aurait plus d’efficacité sur les systèmes respiratoires (rhumes, grippes) et urinaires.

Certaines études tendent à prouver qu’une cure préventive d’échinacée sur un système immunitaire équilibré n’aurait aucune efficacité, ce qui de toute manière n’aurait que peu de sens…

Les 3 espèces, E. angustifolia, E. palida, E. purpurea, sont inscrites à la pharmacopée européenne et disposent de monographies contrôlées. Bien que dispensées en pharmacies, elles n’ont pas d’indications thérapeutiques officielles en France.

Les études s’accordent cependant sur leurs effets immunostimulant, cicatrisants, antioxydant et anti-microbien.

Elle pourra possiblement être prise en cure de 3 semaines pour un système immunitaires fatigué, 3-5 ml 3 à 4 fois par jour.

Il sera préférable d’utiliser un extrait liquide sous forme de teinture, de macérat glycériné, jus de sucs de plantes fraîche, car la plante séchèe perd une grande partie de ses propriétés.  

En cas d’infection, elle sera le plus utile quand prise dès les premiers symptômes et sur une durée de 6 jours au moins, efficaces pour adoucir otites, cystites, bronchites et laryngites entre autres (pour tout ce qui est grippe ou gros rhume, j’aurais tendance à me tourner vers le sureau fleurs, feuilles, fruits).

Elles sont fortement déconseillées aux petits enfants, personnes souffrant de conditions auto-immunes, over active immune système, femmes enceinte et allaitante, et personnes allergiques à la famille des Astéracées.

 

F comme...

Filipendula ulmaria ou reine des prés

Filipendula ulmaria, parfois aussi appelée Spiréa ulmaria, fleurit entre juin et septembre et est une incontournable de la flore sauvage françaises.

Ses fleurs sont facilement reconnaissables, elles apparaissent plus couramment entre juin et juillet, exhibent de jolies corolles à 5 pétales arrondis, qui sont disposés en panicules terminales et possèdent de nombreuses étamines.

On lui donne de nombreux surnom, ulmaire, spirée, barbe de chèvre, grande potentille, herbe aux abeilles ou bien encore vignette, sulette, reinette.

C’est une plante vivace et herbacée de la famille des Rosacées. Ses tiges sont droites, ferme, anguleuse, de couleur verte ou rouge et peuvent mesurer jusqu’à 1 m.

Ses feuilles sont grandes, se positionnent de manière alternée et sont composées de plusieurs folioles ovales et dentelées, elles sont vertes dessus et blanches dessous, la dernière étant plus grande que les autres.

Ses fleurs, fleurs aux abeilles, se distinguent par leur douce odeur sucrée, celle-là même qui attire les insectes et qui parfume vins et sirops, lui valant également son nom anglais de « meadow sweet ».

Ses fruits qui apparaissent en, forment des grappes qui s’enroulent sur elle-même, en forme de spirales, d’où l’appellation de « spirée » (spirale).

Elle prolifère à l’état naturelle dans toute l’Europe, dans les lieux humides (comme beaucoup de plante), aux abords des ruisseaux, dans les bois, mais bien sûre également dans les prés.

Elle n’apprécie pas trop les zones de littoral, mais se cultive aisément dans les bonnes conditions.

On peut utiliser les fleurs, les feuilles et les racines.

Composition

Elle contient entre autres :

 -Des quantités intéressantes d’acides spirique ou acétylsalicylique (l’aspirine, vertus très anti-inflammatoire).

- Des glycosides phénoliques telles que la spiréine, la monotropitine, et l’isosalicyline aux actions anti-inflammatoires, antipyrétiques, et analgésiques.

-Des flavonoïdes, comme la rutine, l’hypéroside, la spiraéoside ; aux vertus très anti-inflammatoire.

-Des tannins, tel que la rugosine-D, aux actions astringentes et anti-bactériennes.

-Des saponines, aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.

-Des huiles volatiles, essentiellement des salicylaldehydes.

Elle était considérée par les druides comme une plante sacrée.

Traditionnellement, elle était utilisée, pour ses propriétés antiacide, astringentes, stomachique, anti-inflammatoire, diurétique, et antipyrétique.

Elle est particulièrement bénéfique pour le système digestif, les brûlures d’estomac, le côlon irritable et les épisodes de diarrhée.

Elle est également d’une grande aide pour supporter le système musculosquelettique, et adoucir les symptômes de l’arthrite, des rhumatismes, de la bursite, ou bien encore les muscles douloureux.

Elle allègera les céphalées, baissera la fièvre et diminuera les crampes intestinales.

Elle sera particulièrement utile pour accompagner les affections virales de saison.

Elle apportera un effet diurétique non irritant et antiseptique qui sera appréciable lors de cystites, de calculs rénaux et lors de crises de goute.

On l’utilisait et on l’utilise encore dans ces différents cas de figure, en tenant, bien sûr, compte des contre-indications possibles, dont nous parlerons plus loin, ainsi que de l’avis de notre généraliste ou médecin traitant, lorsque cela est nécessaire.

C’est de la reine des prés que sera isolé l’acide acétylsalicylique et en 1835, Carl Löwig, un chimiste allemand, démontrera que ses propriétés sont similaires à celles de l’acide salicylique sans causer les réactions adverses associées à ce dernier (ulcères, douleurs et irritation de l’estomac et du système digestive).

C’est également de l’acide spirique, de la spirée que sera inspiré le nom de l’aspirine.

En Médecine Traditionnelle Chinoise elle est considérée de saveur, amère, astringente et aromatique, et de nature fraîche.

On dira qu’elle draine la chaleur et facilite son évacuation, elle rafraichi également le feu de l’estomac (qu’il soit en vide ou en trop plein).

Elle permettra aussi de faire bouger l’humidité-chaleur et tout particulièrement lorsque celle-ci est logée dans les articulations (douleurs, gonfles) et dans la tête (céphalées).

Energie subtile qui aide à comprendre la raison des obstacles elle facilite un regard distancié.

 

On utilisera :

-Les feuilles et les fleurs en infusion pour les conditions inflammatoire ou bien infectieuses ;

-Les racines en décoction pour les diarrhées ou bien encore les douleurs stomachales.

-La teinture de fleurs fraîches sera utilisée pour les douleurs articulaires, en interne et en externe coupé avec de l’eau et appliqué à la compresse ;

-L’hydrolat sera utilisé également en application sur les zones articulaires inflammées, mais également pour la cellulite et la rétention d’eau.

-En macérat huileux elle sera utilisée pour ses vertus tonique, astringente qui permettront de resserrer les tissus cutanés, de tonifier les vaisseaux ; ce macérat sera également utile pour tonifier et apaiser la peau, maintenir l’élasticité, très utile en cas de vergeture et de cellulite.

Ce macérat aura des vertus drainante, utile en palper-rouler, contribuant à l’évacuation des toxines.

Il sera aussi utile en cas de douleur en général car les composants actifs salicylés que la plante contient lui confèrent des propriétés analgésiques, d’autant plus lorsqu’il s’agira de douleur névralgique, musculaire et articulaire.

On pourra également l’utiliser pour masser l’abdomen en cas de règles douloureuse ou en massage sur les tempes lors de migraines accompagnés de quelques gouttes des huiles essentielles adaptées au type de céphalée.

 

En élixir, la reine des prés permettra de sortir des carcans critiques, des rancœurs et spéculations sur la vie des autres. Elle invitera à une plus grande acceptation, des autres mais aussi de soi-même, ainsi que de nos propres épreuves.

Elle nous aidera à nous ouvrir à un nouvel angle de vision, à prendre de la hauteur par rapport à des situations difficiles et douloureuses.

Elle facilite la guérison vibratoire et le passage à de nouveaux modes de fonctionnement.

Elle ouvre les centres énergétiques supérieurs, tout en facilitant la stabilité, elle facilite également le calme mental et la paix intérieure et nous offre son aide dans le difficile procédé de digestion émotionnelle

C’est l’élixir de l’indépendance et de la sagesse.

Tout ce qui est écrit ici, l’est à titre informatif, et ces informations ne devraient en aucun cas se substituer à un traitement médical, si vous avez des doutes sur des problèmes de santé récurrents n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.

Il n’y a que très peu d’étude sur sa consommation lors de périodes telles que la grossesse et l’allaitement, il sera donc peut-être plus sage de l’éviter.

Elle sera fortement déconseillée aux personnes sous anticoagulants ou sous anti-agrégants plaquettaires, ainsi qu’aux personnes allergiques aux dérivés salicylés.

Elle pourrait également interagir avec certains traitement médicamenteux, tels que les diurétiques, les médicaments contre l’hypertension, ainsi que les hypoglycémiants dont elle pourrait diminuer l’efficacité.

 

 

 

G comme...

Galium aparine ou le gaillet grateron

Le gaillet gratteron, ou Galium aparine

De la famille des Rubiacées, c’est une plante herbacée que j’affectionne beaucoup. Il semble par son aspect être une mauvaise herbe, mais il est, comme beaucoup de ces soi-disant « herbes folles », une vraie source de trésors.

On le trouve en abondance dans toute l’Europe dès les prémices du printemps. Il est facilement reconnaissable à ses longues tiges(de 20cm à 2m) quadrangulaires et ses petites feuilles oblongues collantes.

Il a une longue histoire d’utilisations traditionnelles, des tribus natives américaines au druides celtiques, ses tiges eurent même été utilisée, ajuster sous forme de tamis, pour filtrer le lait, qui aurait également joui de ses propriétés. Tradition d’ailleurs toujours utilisée dans certains coins de Norvège.

En médecine traditionnelle chinoise le gaillet est considéré comme un anti-inflammatoire et à la réputation de bouger ce qui est stagnant.

Le gaillet a longtemps été utilisé comme une aide à la perte de poids et cela est tout à fait justifié car il possède des propriétés diurétiques, et détoxifie les reins. Il est également d’une bonne aide pour apaiser les infections urinaires, même s’il n’est pas la première plante à laquelle on pourrait penser dans ce cas. Son action émolliente permettra de calmer une urèthre enflammée et va s’avérer utile à la protection de la paroi de la vessie.

Il assiste le corps dans le procédé d’élimination d’urée des reins, il est donc très utile en cas de calculs rénaux, ou dans le traitement de la goutte ; il est cependant toujours nécessaire de consulter votre généraliste au préalable, si vous souffrez de ce type de condition.

Il peut être utile pour soulager les ulcères et possède des propriété sudorifiques (qui provoque la transpiration).

J’aime personnellement l’utiliser une fois par an, à la sortie de l’hiver/début du printemps (donc maintenant) en cure de 3 semaine à un mois, pour son action lymphatique puissante. Une action hépato-protectrice a également été confirmé par plusieurs études récente, c’est aussi une herbe cholagogue (stimule la production d la bile) et ses propriétés nettoyantes permettent de diminuer les risques d’obstruction des conduits biliaires.

En effet, en anglais le gaillet est surnommé « the weed of waste » ou « l’herbe à déchet », car son affinité pour le système lymphatique est grande et « sa formule » de composants phytoactifs stimule la mise en mouvement de ce dernier.

Un système lymphatique correctement actif et efficace permet un nettoyage des traces de l’hiver, à savoir tous les déchets post inflammatoires dus aux infections hivernales, au régime un peu plus gras et parfois au manque de mouvement du corps. Son utilisation saisonnière au printemps permet donc de libérer le corps d’une certaine surcharge toxique ainsi que de réinitialiser le système immunitaire.

Il peut être pris sous forme de teintures(toujours sur une bases de plantes fraiches), de vinaigres(très efficace également), ou d’infusion (une fois séché). De légers maux de tête et des nausées peuvent apparaitre, cela peut être partie intégrante du procédé de détoxification, cependant si ces symptômes s’intensifient ou perdurent trop dans le temps, il sera plus sage d’interrompre la prise et de consulter.

Malgré une recrudescence d’intérêts et de nouvelles études sur le gaillet (plus particulièrement en Inde), et une utilisation qui remonterait au premier millénaire, il n’existe que peu de documentation sur les effets secondaires de la plante, elle n’est donc pas conseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants et contre-indiqué aux personnes sous traitement pour des maladies chroniques(diabète, cholestérol, système cardiovasculaire). Comme pour la majorité des plantes cholagogue, il est à éviter en cas d’obstruction des voies biliaires. 

Il contient des phénols, des tannins, des alcaloïdes, des anthraquinones, des coumarines, des alcanes, des flavonoïdes et des saponines.

Les jeunes pousses de gaillet se mangent en salades, plus la plante se développe plus les feuilles deviendront collantes, il conviendra donc de faire chauffer des feuilles moins jeunes. Les fleurs quoique petites, sont également comestibles.

On peut donc dire à quelque chose près, que tout est bon dans le gaillet !

H comme ...

Heracleum sphondylium ou la berce commune

La berce commune ou encore grande berce, au nom latin un peu plus difficile à retenir, Heracleum spondylium, fait partie de nos belles de mai. C’est une plante herbacée, vivace, de la famille des Apiacée. On l’appelle également patte d’ours, herbe du diable, fausse acanthe, panais de vache, corne de chèvre, angélique sauvage ou « chavarie » et elle est entièrement comestible.

Elle doit son nom latin Heracleum, à ses tiges extrêmement robustes qui supportent ses grosses ombrelles, en référence à Hercule qui lors de ses 12 travaux porta de nombreux animaux poids-lourds, tandis que spondylium réfère à la colonne vertébrale.

Elle est de la même famille que la carotte sauvage, le cumin des prés, le cèleri ou encore l’angélique.

Elle mesure en général entre 1 et 2 m de haut, et est commune dans toute l’Europe. Elle préfèrera les lieux humides et un peu ombragés, ainsi que le long des ruisseaux ou des petites rivières.

Ses feuilles sont larges et pétiolées, ses fleurs sont arrangées en ombrelles de belles tailles, et sa tige est cannelée et poilue.

Elle fait partie des plantes, que l’ours, fin connaisseur de plantes médicinales, consommerait à la sortie de l’hibernation, d’où la nomination de patte d’ours.

Les jeunes feuilles se cuisinent d’avril à mai et se consomme en salade, mais également en légumes dans différents plats et cela plus communément en Russie, et Europe de l’est.

La racine peut être utilisée pour faire un condiment légèrement piquant.

Les tiges et les pétioles sont appréciés crus pour leur goût extravagant, surprenant et légèrement sucré, mais peuvent tout aussi bien être cuits, lactofermenté, ou confis.

Les fruits qui apparaissent plus tard, entre juin et novembre sont également délicieux. Ils offrent des propriétés antibactériennes, antifongiques, diurétiques, hypotensives, vasodilatrices et légèrement sédatives.

Elle possède bien sure de nombreuses vertus, elle est entre autres emménagogue, digestive, diurétique, hypotensive, vermifuge, stimulante et tonique.

Sa composition est mal documentée, elle contient entre autres des furocoumarins (photosensibilisant !) acétates et alcools mélangés, et plus particulièrement de l’octanol L qui a des propriétés hypotensives puissantes, diurétique et sédative.

On utilise toutes ses parties :

La plante entière sera utilisée avec d’autres pls en infusion, en cas de fatigue, voire d’asthénie complète, c’est un tonique efficace

On l’utilisera également en cas d’hypertension (avec l’avis du généraliste ou spécialiste et en adéquation avec le traitement en cours).

Attention cependant à ne pas la confondre avec d’autres plante de la même famille telles que la cigüe, l’œnanthe safrané, qui contrairement à la berce commune n’ont aucun poil.

Autre confusion possible avec la berce du Caucase qui est-elle très photo sensibilisante et très allergisante au contact, qui sera généralement beaucoup plus grande de 3 à 4 m et dont les tiges et pétioles seront recouvertes de taches rouges

La racine (en décoction) : en application topique pour apaiser un bon nombre d’affections cutanées : furoncles, plaies, œdèmes, abcès, piqûres d’insectes, car elle a des vertus antibactériennes et cicatrisantes.

Elle est parfois comparée à la racine de ginseng, pour ses propriétés toniques et utilisée en cas d’impuissance.

La racine s’utilisera également en décoction toujours pour les problèmes digestifs (gastrites, entérites, diarrhées, coliques) à raison de 25 à 50 g /litre et 3 tasses jours. Elle possède également des propriétés carminative (expulsion des gazes) lymphatiques (permet de désengorger le système lymphatique).

Les feuilles (teinture mère = ratio 1 : 1), seront utilisées par voie interne pour soulager l’arthrite et les rhumatismes, mais également les troubles digestifs.

On l’utilisera pour alévier les différents troubles menstruels mais aussi pour stimuler la libido.

Hypericum perforatum ou millepertuis

Hypericum perforatum, de la famille des Hypéricacées (classification phylogénétique), ou encore de la famille des Clusiacées (classification classique), le millepertuis, de son nom commun est une plante herbacée, vivace et annuelle, qui mesurera entre 20 et 80cm.

On le reconnaîtra facilement en regardant ses jolies petites fleurs jaunes, en forme d’étoiles qui possèdent 4 à 5 pétales (le plus souvent 5), de multiples étamines, et qui sont couvertes de petits points noirs. De la même manière, le dessous de ses feuilles qui seront opposées les unes aux autres et sans pétioles, seront perforées de tout petit trou d’où le nom latin de la plante ou encore l’appellation « herbes aux milles trous ».

Ces petits points/trous sont en fait des glandes à huile, cette même huile rouge aux vertus cicatrisante en autre qui nous intéressera dans le cadre de plusieurs applications.

Ses feuilles sont de formes ovales lancéolés et des petits fruits apparaîtront plus tard dans la saison.

C’est une plante originaire d’Europe, mais avec une grande capacité d’adaptation qui poussera facilement dans des sols secs et milieu rustique avec une forte exposition solaire.

On utiisera essentiellement les fleurs et les boutons, et cueillir au stade des boutons donnera des niveaux d’hypéricine plus élevés, tandis qu’une cueillette plus tardive résultera en de niveaux d’hyperforine plus élevés.

On le surnomme également herbe de la St jean, de son nom anglais St John’s Wort , car il était traditionnellement cueilli le jour du solstice d’été. C’est sans aucun doute une fleur solaire, qui nous illumine pour chasser les ombres de nos pensées obscures, on le nomme également chasse-diable.

Composition :

Des napthodianthrones tels que l’hypericin et la pseudohypericin :

Ces constituants vont être au cœur des propriétés :

Circulatoires, en facilitant l’afflux sanguin dans les capillaires.

Antivirales :  herpès simplex de type I et II, SIDA, Epstein Barr, hépatite C, grippe A et B ;

Propriétés antiseptique topique et stimulation du procédé de cicatrisation.

Bienfaits sur les états anxieux et dépressifs : l’hypericin va bloquer la recapture de diffèrent neuromédiateurs tels que la sérotonine, la dopamine et la norépinephrine, permettant ainsi une meilleur régulation des niveaux d’énergie, de l’humeur, de l’appétit, du sommeil et de la relation à la douleur.

NB : La quantité d’hypericine servira de repère pour l’évaluation qualité et la standardisation mais sera cependant photo sensibilisante en application cutanée.

Des phloroglucinols, on se concentrera sur :

  • L’hyperforine, qui finalement jouerai le rôle le plus important dans la régulation de l’humeur, bloquant également la recapture de la sérotonine mais également celle de l’acide-gamma-aminobutyrique (GABA), autre acteur au combien essentiel dans la régulation du système nerveux central.
  • Le L-glutamate aux propriétés antibactériennes.

On retrouvera également une jolie farandole de flavonoïdes et de glycosides de flavanol :

Kaempférol, quercétine, lutéoline, rutine, hypéroside, hypérine …qui joueront de leurs actions anti-inflammatoires, antioxydantes, protectrices entre autres…

Traditionnellement la plante est utilisée pour ses propriétés antiviral, antibactérienne, de vulnéraire, cholagogues, de nervine, de restauration du système nerveux.

Dés le premier siècle Dioscorides l’utilisera pour diminuer les douleurs du nerf sciatique, pour les brulures, piqûres, et les blessures en général, mais également pour les ulcères gastriques et les irritations de la vessie.

On l’utilisera encore de nos jours pour améliorer les états dépressifs et anxieux (x bipolaire), pour les dépressions hivernales, pour la fatigue nerveuse. Il sera encore plus efficace pour ce genre de condition quand accompagné de schizandra, d’éleuthérocoque de mélisse, ou d’avoine.

Il sera aussi efficace pour accompagner certains des troubles anxieux liés à la ménopause, ou bien encore pour accompagner l’arrêt de la cigarette.

Il sera également toujours d’une grande aide lors d’infections virales, seules ou accompagné d’autre plantes aux actions similaires.

Il aura également une action anti-inflammatoire sur le système nerveux en général, avec une capacité à nourrir et régénéré les tissus nerveux, en interne comme en externe. Il pourra être utiliser si cela est bien sûr discuter avec le médecin traitant, après un accident vasculaire cérébral ou un trauma neurologique, pour diverses névralgies, en cas de neuropathie liées au diabète.

Il sera également utile en cas d’inflammation des muscles, tendons et articulations.

Il sera extrêmement efficace pour traiter les lésions causées par le développement d’herpes simplex 1 et 2 mais également et surtout de l’herpes zoster responsable de l’apparition de zona. Il calmera la douleur intense que ces lésions peuvent causer et accélèrera grandement leur disparition. Il sera plus sage d’appliquer le macérat huileux cependant ou bien une dilution eau/teinture, pour ne pas accentuer la sensation de brulure. Il sera également utile de continuer à appliquer l’huile après la disparition des lésions car il aura un effet réparateur sur le nerf touché.

On le trouvera utile en massage pour récupérer de la sensibilité au niveau nerfs périphérique et cela lors de conditions comme la sclérose en plaque, après une hernie discale ou bien encore sur certains symptômes de la maladie de Lime.

Il pourra également être utilisé pour calmer des douleurs nerveuses au niveau dentaire.

Il pourra s’appliquer pour « couper » le feu de brûlure et coups de soleil.

Plus la teinture ou /et l’huile exhiberont une teinte rouges/bordeaux intense plus le contenant en hypéricine sera important ainsi que l’efficacité de ces dernières.

En MTC, les fleurs de millepertuis sont considérées de saveur amère et acide, et de nature âcre et fraiche.

On l’associera aux organes foie et cœur.

En ce qui concerne l’organe foie, il sera utilisé pour calmer un yang du foie trop survolté, un feu pervers, causant des inflammations, mais aussi un feu « psychique », causant tristesse et colère.

Côté cœur, il sera utilisé en cas de vide de yang du cœur, agissant sur le cœur-âme, le méridien maître-cœur, il nourrira alors notre soleil interne.

En infusion, il permettra de s’endormir plus paisiblement et d’avoir des rêves plus vivides, on pourra boire 2 tasses, infusées d’une bonne cuillère à café chacune.

Pour toute prise de millepertuis, il sera bon de vérifier au préalable avec son médecin traitant et surtout si certains des symptômes se prolongent il faudra impérativement consulter et éviter de s’automédicaliser.

Le millepertuis en interne interagira avec grand nombre de médicaments, dont les anti-dépresseurs, les fluidifiants sanguins et la pilule contraceptive ou abortive. Il faudra encore et toujours vérifier ces interactions qui pourraient entraîner des conséquences fâcheuses avec le médecin traitant.

En élixir il apportera force et courage aux personnes qui se sentent vulnérable, notamment pendant les périodes hivernales, mais également lorsqu’on se sent abattu ou accablé de peurs de tout ordre. Il permettra de se reconnecter avec sa propre lumière intérieure.

M comme...

Malva sylvestris ou grande mauve

Plante de mai, voici la mauve, dont j’ai choisi de vous parlez aujourd’hui, fleur des bois (Malva silvestris) mais aussi des bords de mer et des montagnes, telles ses cousines la mauve maritime, et la mauve des montagnes, elle est partout ou presque et surtout à cette période.

C’est donc une plante très commune et herbacée, de la famille des Malvacées, dont tous les membres, sont entièrement comestibles et possèdent de nombreuses propriétés bien agréables à notre santé.

Nous parlerons ici essentiellement de la grande mauve, la mauve sauvage, qui aime pousser sur les sols secs et riches en nitrates à la ville sur les bords de routes et dans les terrains vagues et à la campagne dans les champs et les prés.

Il est assez simple de la reconnaitre, ces grosses feuilles vertes sont distinctives, tout comme ces petites fleurs mauves que nous connaissons tous depuis l’enfance.

C’est une plante herbacée, qui mesure de 20 à 80 cm et est commune dans tout le bassin méditerranéen, mais aussi en Europe et en Asie tempérée.

Les tiges portent des feuilles alternées et les fleurs sont violettes-roses, veinée de pourpre.

On utilise la feuille, la fleur et la racine, optimalement récoltées avant le plein développement.

Elle est utilisée depuis plusieurs siècle et fut même longtemps considérer comme un remède à tout faire.

Ses feuilles se préparent comme les épinards et peuvent être utilisées pour donner plus de consistance aux soupes et purées, elles apporteront goût et substance, grâce à leur haute contenance en mucilage.

C’est d’ailleurs en tant que légume qu’elle fut tout d’abord utilisée par nos ancêtres.

Son utilisation en tant que remède, débutera aux alentours du 7ème siècle avant J-C, puis prendra plus d’ampleur progressivement, pour être plus largement utilisée au Moyen-Age.

Au 9éme siècle Charlemagne ordonnera sa culture dans les monastères. Elle sera recommandée par st Hildegarde au 12éme siècle dans les cas de maladies des reins, d’œdème pulmonaire et les maux de tête.

Elle sera grandement indiquée dans la médecine arabe au 13éme siècle pour la toux sèche, en cataplasme sur les abcès et tumeurs, et, en lavement contre les irritations de l’intestin.

Elle était aussi utilisée pour soulager les différents symptômes de la peste bubonique ainsi que pour les conditions causant diarrhée et problèmes digestifs, respiratoire ou encore pour fabriquer des baumes capillaires à la graisse de porc.

Ses graines étaient dans l’Antiquité saupoudrées, autour des tombeaux, pour apporter la paix aux défunts. Les Pythagoriciens, eux, lui vouaient un respect infini, en tant que plante sacrée, pouvant libérer l’esprit de l’homme de ses passions et de l’esclavage mentale.

Elle sera enfin reconnue au 18éme siècle pour ses propriétés émollientes et adoucissantes par Cazin, qui préconisera son utilisation pour les inflammations de la poitrine, des voies urinaires, de l’estomac, de la peau et des yeux.

Elle est peu citée en médecine traditionnelle chinoise car elle est considérée moins puissante que sa cousine la guimauve. Cependant, même s’il est vrai que la guimauve offre des propriétés adoucissantes encore plus marquées, la mauve a totalement son utilité. Je l’ai utilisé encore pas plus tard que hier, chez moi, et avec une infusion un peu concentrée nous avons pu soulager un œil, des aphtes et un système digestive irrité (heureusement ce n’était pas pour la même personne).

Elle est donc utile en interne comme en externe.

Les feuilles ont des vertus laxatives, émollientes, anti-inflammatoires, et décongestionnantes. Leurs propriétés seront accentuées quand utilisées avec les fleurs. Ces dernières renferment des mucilages et des flavonoïdes (isoscutéllarine et gossypétol).

Les fleurs contiennent des mucilages et des anthocyanosides (Malvine, delphinidine, malonylmalvine). Certains de ces mucilages favorisent la régénération de la peau en augmentant la synthèse du collagène, elles peuvent donc être utiles rajouté à un tonique ou une crème.

Elles contiennent également des tanins, des glucoses, des matières résineuses.

A ce jour aucune contre-indications n’ont été répertoriées et les fleurs comme la feuilles, disposent d’une monographie contrôlée.

Indications :

Elles seront utilisées par voie orale (en teintures ou infusion) :

Encore et toujours dans le traitement de la toux (+ guimauve + bouillon blanc), mais aussi plus généralement pour les troubles de la sphère ORL (rhume, angine, bronchite, grippe), asthme.

Dans le cadre d’irritation et troubles digestifs douloureux (+camomille +mélisse+ reine des prés), de constipation (+ racine de pissenlit).

En applications topiques (en infusion ou huile infusée), elles seront utilisées pour leurs propriétés émollientes, mais aussi en tant que collyre pour des yeux douloureux et enflammés (possiblement avec de la camomille matricaire pour un effet maximal).

En gargarisme ou bain de bouche contre les affections buccales, ou les affections du haut de la trachée.

En interne on utilisera 10g de fleurs par L et on boira toujours 3 tasses jour minimum.

Pour les cataplasmes on utilisera les feuilles et racine ramollies dans de l’eau chaude.

Pour les maux dents on machera surtout les feuilles et les racines à macher.

En gargarisme on fera une décoction de la plante entière.

Pour les applications sur la peau ou les yeux on infusera une dizaine de grammes de fleurs pour une tasse de 250 ml.

C’est donc bien une petite plante tout aussi jolie qu’utile qui vient égayer nos parterres.

R comme...

Rosmarinus officinalis ou le romarin.

Rosmarinus officinalis,  

J’ai choisi de vous parler aujourd’hui du romarin. La période d’après fête est en effet parfaite pour en faire une petite cure, (vérifiez bien les contre-indication plus bas).

Rosmarinus officinalis, ou romarin fait parti de la famille des lamiacées, on le nomme également encensier herbe aux cantonniers, herbe aux couronnes, romarin des troubadoursou encore  rose marine.

Son nom latin signifie, à juste titre, rosée de la mer…soulignant très clairement ses préférences en termes d’habitat.

On utilise les feuilles, fleurs.

De ses fleurs et de ses feuilles émane une odeur aromatique camphrée qui lui est propre.

Cette plante se cueille généralement entre mai et juillet, mais dans le sud de la France nous avons la chance de bénéficier de belle journées ensoleillées jusqu’à début octobre, ce qui rallonge la période de cueillette.

Etant occupée avec d’autre plante, j’ai cueilli la quantité de romarin dont j’avais besoin, lors d’une belle journée de septembre, en début d’après-midi, l’optimal étant la fin ou le milieu de matinée lorsque le soleil est assez haut.

Le romarin aime la méditerranéen, et les littoraux, ce sont ces lieux de prédilection, la garrigue, le maquis, les lieux arides et rocailleux.

On le reconnait facilement à ses petites feuilles cireuses et persistantes, allongées et étroites qui se couvrent, au printemps, de jolies fleurs bleues/violettes.

Il forme des petits buissons, que nous avons tous déjà remarqué, sous forme d’arbustes de 80cm à 1,50m, dégageant une odeur aromatique camphrée, vivifiante et généralement connu de tous les odorats.

Il aime le plein soleil et les terres calcaire ! C’est dans la garrigue que se trouvent les plus beaux spécimens.

Les traces de son utilisation par l’homme remontent à L’Antiquité, les Romains le considéraient comme une plate sacrée, et les Grecques ainsi que les Arabes l’utilisaient également de manière courante.

Il apparaîtra ensuite dans la composition de « l’eau de la reine de Hongrie », au 14 -ème siècle, réalité ou bien premier coup de com de l’histoire, ce mélange deviendra cependant, un « must », pour les dames de la cour de Louis XIV, et on retrouvera notamment son éloge dans les lettres écrites par Madame de Sévigné, à sa fille la comtesse de Grignan.

Recette à venir.

C’est aussi un ingrédient phare du vinaigre des 4 voleurs.

Et de l’emplâtre opodeldoch de Paracelse (essence de romarin, thym, ammoniaque, camphre, alcool, et graisse animale).

En médecine traditionnelle chinoise, il est considéré de nature chaude et de saveur amère, il assiste le feu digestif ainsi que le travail yang de la rate. Il active le yang mais ne le nourrit pas…il agira sur l’esprit et le cœur âme.

Il réchauffe le corps et surtout les extrémités.

On le retrouve également en cuisine dans de nombreuses recettes culinaires (viande, poisson, légumes).

Bref il est polyvalent…

Aux propriétés cholagogue, cholérétique, dépurative, astringente, antioxydante, carminative, antispasmodiques.

Au niveau digestif, le romarin est un stimulant du foie et de la vésicule biliaire, facilitant la digestion des graisses, réduisant gazes et distensions abdominales.

Au niveau musculosquelettique, le romarin sera très utile pour accompagner les rhumatismes articulaires mais également les entorses, contusions, les foulures et les œdèmes.

C’est également un tonique circulatoire qui sera utile pour atténuer certains types de migraines, pour l’hypotension (cf. C/Is), pour certains problèmes de circulation et pour favoriser une bonne mémoire.

Un tonique général, assez stimulante et légèrement antidépressif, les infusions de romarin seul, relèveront le niveau d’énergie et il sera d’ailleurs déconseillé d’en boire le soir.

La plante possède également des vertus antivirales, et son huile essentielle peut-être très efficace pour tout sorte de refroidissements du système respiratoire (pulmonaire, bronchique et ORL).

L’essence sera aussi efficace pour les cystites.

On le retrouvera aussi en cosmétique, pour éclaircir la peau, aider au renouvellement cellulaire (effet rajeunissant), lutter contre l’acné et faciliter la cicatrisation, stimuler la microcirculation au niveau du cuire chevelu et donc faciliter la pousse des cheveux, tout en les rendant brillant et vigoureux.

Comme beaucoup des plantes dites aromatiques, le romarin contient beaucoup d’huile essentielles ou volatiles, jusqu’à 2,5%, des monoterpènes essentiellement, (je vous prépare une petite fiche avec un zoom sur ce sujet et les différents types de romarin, des acides phénoliques (acide rosmarinique, photogénique, caféique), des tricycliques diterpènes, des flavonoïdes.

Le romarin s’utilise sous de nombreuse forme, en tisane, pour un effet anti-fatigue, sous forme de teinture pour une action énergisante et dépurative, tout à fait adapté à l’après fête, son action sera douce mais efficace, et va permettre de stimuler le foie et de réguler la digestion, tout en apportant de l’énergie.

En infusion 4 à 6 g par jour :

En teinture 2 à 4 ml, 3 fois par jour.

Le macérat glycériné de bourgeon(gemmothérapie) sera un super antioxydant, qui apportera un grand secours au foie, et se prendra en général en cure de 3 semaine à raison de 15 gouttes matin et midi.

L’élixir apportera vitalité et présence, chaleur, ancrage, concentration, joie, vitalité, mobilité, permet de réinvestir le corps et de retrouver sa mobilité.

De nombreuses recette sont possible, je lui dédie une semaine, car il le vaut bien …

1 jour 1 recette

En commençant avec une infusion régénérante pour le foie…et en finissant par la fameuse eau de la reine de Hongrie…affaire à suivre.

Son action est à mon avis particulièrement utile à cette période de l’année, car il permet de stimuler et d’apporter du support au couple foie vésicule biliaire, tout en réchauffant corp, cœur et esprit, c’est un très bon anti-fatigue, qui permet de finir l’hiver et passé les mois les plus froids en beauté.

Assez sécure et bien documentée car utilisé depuis longtemps, si vous souffrez d’une condition particulière, toujours demandé conseil là votre médecin traitant.

N’oubliez pas que tout ce qui est écrit ici, l’est à titre de conseil et que ces lignes ne remplacent en rien l’avis de votre médecin traitant. Faites preuve d’esprit critique et de discernement.

C/I s : femmes enceintes, personnes souffrant de conditions neurologiques, personnes allergiques à la famille des labiacées.

S comme...

Stachys sylvatica ou épiaire des bois

Je suis venue aujourd’hui vous parler d’une plante peu connue et quelque peu délaissée, mais que vous trouverez encore lors de vos promenades en forêt mais également aux abords de terrains humides et dans les fossés.

De son nom latin Stachys sylvatica, je vous présente l’épiaire des bois.

Elle fleurie de juin à octobre et c’est une plante vivace qui mesure entre 30 et 80cm.

Ses feuilles sont pointues, très velues, dentées et largement pétiolées, elles ressemblent aux feuilles de notre amie l’ortie. On les trouvera par paires sur la tige. Chaque paire sera décalée, de la paire précédente ou suivante, résultant en une croix lorsqu’on les regarde par-dessus.

Les tiges seront carrées.

Ses fleurs sont d’un joli rose pourpre, veiné de blanc, en forme de « gueules à deux lèvres » et ses fruits sont des akènes noirs et bombés.

On la surnomme aussi ortie puante ou ortie à crapaud. Elle fait en effet partie de la famille des Lamiacées, et dégage une odeur forte et désagréable, au premier touché, qui cependant disparaîtra avec la chaleur pour laisser place à une odeur de cèpe.

Il se dit qu’une fois cuite, dans un plat, il est impossible de la différencier au goût, de cèpes cuisinés.

C’est donc une plante comestible (les fleurs le sont aussi), on pourra manger ses jeunes pousses crus en salade, les feuilles pourront être utilisées dans des potages, des plats de pâtes ou encore des risottos, en accompagnement de viande, en sauce, en quiche, en farce, en pesto, en gros selon vos goûts et à votre guise.

Traditionnellement, les Gaulois l’utilisait pour éloigner les mauvais esprits.

Ses fueilles et ses fleurs contiendront des tannins, des saponides, des terpenoïdes, des bétaïnes et des glucosides iroïdes( harpagoside, harpagine, acetyl harpagide)

Il sera utilisé pour ses propriétés propres au système reproductif, en gynécologie plus particulièrement.

L’épiaire permet d’augmenter les contractions de l’utérus favorisant ainsi l’arrivée des règles. Il possède également effet sédatif, ces deux propriétés couplées permettant de faciliter une arrivée du cycle plus en douceur et moins douloureuse.emmenagogue

Il aura également comme sa cousine des propriétés diurétique, tonique et cicatrisante, antioxydante.

Son huile essentielle aura des propriétés anti-bacterienne, et anti-inflammatoire.